Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/96

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même ainsi l’avantage de donner la même valeur au poids équivalent et au poids moléculaire des éléments-types, l’oxygène, l’hydrogène, etc. Tous les professeurs savent quelles difficultés les commençants éprouvent pour apprendre que le poids atomique de l’oxygène est 16 et son poids moléculaire 32. Cependant la crainte des fractions d’atomes est beaucoup trop grande et trop répandue pour que je puisse songer non pas à faire cette proposition, mais à en espérer la réalisation.

Comme je l’ait dit, il suffit de doubler tout simplement les poids équivalents des éléments oxygène, hydrogène, etc., pour avoir des formules moléculaires qui se rapportent à des volumes de gaz égaux. Par là on évite les fractions d’atomes ; le résultat parut d’ailleurs menacé de ce côté pendant quelque temps, mais la contradiction a pu être levée de façon satisfaisante, et ce succès n’a pas peu contribué à l’extension de l’hypothèse moléculaire.

Il y avait un groupe bien défini de corps, notamment les sels ammoniacaux, qui n’étaient pas en harmonie avec l’hypothèse moléculaire en ce qui concerne les densités de vapeur. Pour le chlorure d’ammonium par exemple, on trouvait une densité de vapeur qui ne donnait pas au poids moléculaire la valeur 53,5 correspondant à la formule Az H4 Cl, mais une valeur moitié moindre.