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der d’appendice gênant. Avec la pensée et la main, cet admirable outil, il faut qu’il trouve hors de lui toutes ces puissances. (Théophile Gautier.) L’évolution de l’homme paraît s’être faite à partir d’un certain moment, non point en son corps (somatique), mais par l’outil et le livre, la main-outil et le cerveau-livre.

2o Si l’on part des êtres les plus simples, on s’aperçoit que les fonctions représentent toujours le premier fait constatable et que les différenciations d’organes apparaissent postérieurement. L’homme est susceptible d’acquérir de nouveaux organes appropriés aux fonctions nouvelles qu’il a acquises.

3o L’espèce humaine pourrait n’être qu’une espèce simplement de transition. Les plus hauts acquis devraient servir à passer à l’autre race. Et cette race-ci alors serait sacrifiée, comme le fut au temps préhistorique celle des « Précurseurs », des hommes du Neanderthal. D’autres mutations sont possibles, d’autres métamorphoses.

4o Les Théosophes considèrent les sept plans dans la nature : physique, mental, astral, boudhique, nirvanique, paranirvanique, mahaparanirvanique. Ce sont des états toujours plus divisés, plus spiritualisés, du même être qui au premier degré est un solide, puis liquide, gazeux, étherique, etc. La conscience s’étend à tous ces plans de la nature. Au-dessus est l’absolu (le Suprême, l’Infini) dont on ne sait rien, sinon qu’il existe : son œuvre est le Logos solaire, triple dans sa manifestation au sens du Credo d’Athanase (un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l’Unité), sans jamais confondre les personnes ni séparer la substance, sans confondre l’œuvre et les fonctions de trois manifestations distinctes, chacune sur son propre plan.

5o Il y a la participation de l’homme à une intelligence universelle. Maeterlinck l’expose ainsi :

« Il n’y a pas d’êtres plus ou moins intelligents, mais une intelligence éparse, générale, une sorte de fluide universel qui pénètre diversement selon qu’ils sont bons ou mauvais conducteurs de l’esprit, les organismes qu’il