Page:Otlet - Monde - 1935.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 137 —

Se pose dès lors cette question : Le but est-il l’amélioration de la situation des hommes ou l’augmentation de la population en nombre, ou le perfectionnement et la jouissance de quelques privilégiés ? Qu’un accroissement de bien-être se produise et immédiatement la population accrue se présente au partage.

133 HYGIÈNE. SANTÉ.

Sous l’appellation connue : Hygiène-santé, il y a lieu de grouper tout ce qui peut porter atteinte à la santé, à la sécurité physique des masses, à l’avenir physique de la race.

La médecine préventive et thérapeutique, la culture physique, l’eugénisme, la lutte contre les calamités. Au fond la lutte contre la guerre aurait à prendre place ici ; la lutte contre la mort.

Il faut apporter à gérer la vie humaine, le premier et même l’unique bien, un soin analogue à celui qui, sous le nom de rationalisation, pénètre chaque jour dans l’organisation économique. Pour un peuple la première économie c’est celle de la maladie et de la mort. Le progrès se mesure également dans les nations et dans tous les groupements humains d’après le taux de mortalité qu’on y constate. Il faut développer l’armement sanitaire à l’aide de la science sanitaire. (Pierre Bourdeux)

Médecine. — La médecine se transforme. Elle devient la médecine de la collectivité. Autrefois et jusque maintenant le médecin soignait individuellement des malades isolés ; aujourd’hui ou plutôt demain, des médecins groupés traiteront les collectivités, soit dans des cliniques, soit dans des hôpitaux transformés et rénovés. La médecine préventive doit s’installer aux côtés de la médecine curative pour ne constituer en fait qu’une médecine, la médecine adaptée aux exigences et aux possibilités scientifiques, économiques et sociales modernes. La profession médicale, qui doit viser l’intérêt du ma-