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semble ou les fractions décimales de cette unité qui correspondent aux parties ou éléments :

1 =
0.1 (0.11 + 0.12 + 0.13 + 0.14)
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7


Puisque c’est des parties surtout qu’il est traité et que leurs symboles numériques sont tous précédés de zéro (0), une convention intervient pour simplifier la notation : la suppression partout du zéro, réservé alors pour exprimer les généralités, non seulement les généralités relatives au monde tout entier quand il est employé seul, mais les généralités propres aux diverses parties, quand il est employé à la suite des nombres propres aux parties. On a donc :

0 =
1 (11 + 12 + 13 + 14)
2
3
4
5
6
7


III. — Semblable notation a divers avantages. Elle est concise. Elle est internationale, ne dépendant d’aucune langue. Elle se réfère aux concepts et non aux mots et à leurs synonymes fluctuants. Elle marque l’ordre de suite ou de classification des concepts. Appliquée à l’exposé des données, elle en marque la succession. Par suite, la formule (l’équation) constitue le plan même selon lequel l’exposé peut se développer et les références s’y faire.[1]

On s’est borné dans l’ouvrage au développement de l’équation correspondant à ses termes principaux. Les remarques suivantes serviront à l’étude des développements ultérieurs.

IV. — Tout exposé, qu’il reçoive ou non une représentation chiffrée, procède par la mise en œuvre de trois bases : progression, combinaison, permutation. La mathématique en a fait la théorie, mais il importe de la généraliser. La progression est inhérente à la classification même des éléments et de leurs termes (ratio de la

  1. Semblables classification et notation sont pour la synthèse des connaissances le complément des Tables de la Classification Décimale qui, sous une forme pratique, conventionnelle et développée déjà jusqu’à 70,000 divisions, est proposée pour organiser en un ensemble et en un réseau unique la multitude et là variété des documents. Référence est à faire de l’une de ces classifications à l’autre, jusqu’au jour où, refondues, on pourra disposer d’un instrument unique applicable à la fois à la Science et à sa Documentation.