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gnes avec les centres de nouvelles, de musique et de conférences.

Enseignement difficile dans les pays à population dispersée. La radio scolaire permet à chaque famille de suivre un enseignement excellent.

Les citadins devaient se déplacer pour entendre en petit nombre concerts, délassements, conférences. Les citadins sans sortir de chez eux peuvent les entendre en grand nombre.

Les nations voisines s’ignoraient et ne connaissaient que peu de choses de leurs usages, commerce, industrie, curiosités naturelles. Par l’audition des émetteurs étrangers, par des radio-reportages on connaît ses voisins, les difficultés réciproques éprouvées sur tous les terrains, on apprend à s’estimer.

La police opérait lentement. Par la radiodiffusion policière, le public est appelé à collaborer en vue de réduire les chances d’impunité des malfaiteurs.

Les communications transocéaniques étaient mauvaises et lentes. Le trafic radiotéléphonique met l’homme d’affaires à même de téléphoner instantanément partout.

Les colonisateurs et les colons étaient perdus dans la brousse. Ils sont en liaison constante avec tous et les expéditions scientifiques dans les régions encore inexplorées sont actuellement suivies pas à pas par le monde entier qui en reçoit les nouvelles transmises par les expéditions elles-mêmes.

En temps de trouble politique les gouvernements ne pouvaient s’adresser aux peuples qu’au moyen de proclamations et de communiqués officiels à contenu condensé qui favorisaient souvent. Les membres du gouvernement s’adressent directement au peuple entier, lui donnent une exposition complète de la situation. Des esprits surexcités et angoissés sont calmés et bien des catastrophes sont évitées.

Les négociations diplomatiques se poursuivaient exclusivement à l’intermédiaire des diplomates. Les chefs d’États et les ministres dirigeants se téléphonent entre