4° L’accession de tous aux biens intellectuels, illimités en nombre et en quantité ceux-là, mais dont la masse aujourd’hui est sevrée faute de l’éducation et des loisirs nécessaires.
Individualisme et communisme mondial, l’un et l’autre minimum. — Force est de constater les deux tendances, de les analyser en profondeur, ensuite de prendre position.
L’aspiration vers l’égalité économique est à la fois intérieure et extérieure aux états. Ceux-ci possèdent ce qui manque à ceux-là. Les réflexes humains sont naturellement tendus vers les biens. Il n’est en principe que deux moyens d’inhibition : ou la force défendrait l’approche de ses propres biens et l’appropriation de ceux d’autrui, ou une idéologie à base de principes intellectuels, moraux, juridiques, librement consentis. La force, c’est l’horreur indéfinie des guerres ; l’idéologie, c’est l’incertitude des réussites.
La solution paraît un communisme (socialisation) minimum
avec un individualisme (liberté) également minimum.
On rêve d’une civilisation où la liberté appartiendrait
aux hommes et l’organisation aux corps. Ce serait
les choses sociales qui seraient réglementées, systématisées,
multipliées et organisées. Et l’homme à travers les
choses, avec aisance, circulerait sans entraves, après
avoir payé, en une fois et pour toutes, son tribut d’argent
et de travail. L’impôt payé donnerait droit à l’usage
gratuit des principales choses qui libéralement seraient
offertes à tous.
Au delà de tout il y a pour l’homme son sort terrestre et après, pour l’humanité, sa destinée collective en tant qu’unité et espèce. La destinée de l’homme dans le passé nous est rappelée par l’histoire et celle-ci nous révèle le terrible drame qu’a été l’ascension jusqu’au point actuel. Ad augustas, per augustas. À travers un réseau de difficultés sans nombre et de toute nature,