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à raison de la différence des quantités et des valeurs, la marge due à la fraude, etc. Toutefois on cherche à dégager les grandes influences en œuvre par des groupements appropriés de marchandises principales.[1]

S’il y a la prévision basée sur le déterminisme naturel ou sur un plan humain, il y a aussi l’imprévisible dans la nature et chez les hommes. L’œuvre des hommes placée dans la vie y provoque l’éclatement et l’explosion. Il y a les éclatements continus, précipités, accélérés des événements modernes, remue-ménage puissant de la vie qui se manifeste à nous par ces médiums les inventeurs. (Le Corbusier.)

Il faut donc noter avec le plus grand soin, dans les inventions et les idées, ce qu’elles apportent de différencié, de neuf, ce qui pourra être un élément de progrès dans des combinaisons de demain. Renonçant à suivre la ligne de l’évolution dans l’avenir. Clémenceau a dit : « De tout ce que l’on peut prévoir arrivera ce qu’on n’a pas prévu. »

La connaissance est la genèse des choses. Leur génétique est une base première pour la prévision. Du passé peut se déduire une partie de l’avenir, pourvu qu’on y fasse intervenir les facteurs de transformation et modification.

Information, prévision, intervention sont trois termes sériés. Information d’abord : recherches, explorations, études, enseignement, diffusion, documentation. Prévision ou raisonnement ensuite. Intervention ou action enfin. L’intervention est chose difficile, délicate ; elle doit être précédée de l’information, de l’exploration détaillée et méthodique sous peine de n’aboutir à rien ou même d’arriver à des effets contraires à ceux qu’on peut en attendre.

  1. Dupriez Léon H. Les éléments d’appréciation de la conjoncture économique belge. Revue du Travail, janv. 1933, p. 1-8. Bulletin de l’Institut des Sciences Économiques (trimestriel, Bibliothèque de l’Université de Louvain).