construite et où habitera en esprit l’Humanité : la Beata Pacis Civitas, la Bienheureuse Cité de la Paix.[1]
Les réalisations ont à prendre deux directions : dans l’une, il s’agit d’utiliser au maximum les institutions qui existent déjà en nombre considérable, de les orienter vers l’objectif universel et mondial, éventuellement de les transformer, remodeler, renouveler ; dans l’autre direction, il s’agit de créer des institutions toutes nouvelles, grandes ou petites : de se mettre en marche.
Le Mundaneum a commencé à être organisé après la guerre par l’Union des Associations Internationales. Celle-ci, fondée en 1910, groupe autour d’elle divers instituts, associations et organismes, notamment l’Institut International de Bibliographie et de Documentation créé dès 1895. L’œuvre réalisée comprend cinq parties : 1° la Documentation avec les trois parties : le Répertoire Bibliographique Universel, les Archives de l’Encyclopédie documentaire, la Bibliothèque mondiale ; 2° le Musée mondial avec ses cinq parties : musée documentaire évoquant une représentation visualisée du monde envisagé successivement sous ses divers points de vue ; le monde selon les choses ; les sciences et les diverses activités (les nations) ; le monde selon l’espace : les cinq parties du monde et les 60 pays (les nations) ; le monde selon le temps : histoire universelle et suite des civilisations (les générations) ; le monde selon les organismes : instituts, associations, groupements des nations (les organisations) ; 3° l’enseignement mondial, premier
- ↑ La concentration idéologique et les moyens juridiques et financiers de réalisation ont été exposés dans les publications Paul Otlet sur la Cité Mondiale. Le siège éventuel de celle-ci a fait l’objet de diverses études et rapports : Bruxelles, Anvers, Genève, La Haye, Rome. Restent à considérer France, Italie, Angleterre, États-Unis, Turquie, Russie. Des projets architecturaux complets et publiés sont dus à Andersen. Ils présentent magnifiquement la Cité en soi, abstraction faite de tout site déterminé. Pour Genève et Anvers, Le Corbusier a élaboré des plans.