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male, depuis le plus obscur infusoire jusqu’à la forme humaine qu’il revêt au moment de son complet développement.

L’homme naît neuf mois après sa conception, commence vers l’âge de cinq à dix mois le travail de la première dentition (vingt dents), renouvelle ses premières dents vers sept ans et en acquiert trente-deux dont les dernières apparaissent vers l’âge de vingt-cinq ans ; il croît le quart de sa vie, prolonge celle-ci assez souvent jusqu’à soixante-dix ans, exceptionnellement jusqu’à cent ans, très rarement au delà.

L’organisme humain a été comparé à un microcosme, à un monde en raccourci. Il offre la constitution physicochimique de tous les corps vivants. Pour son étude au point de vue physique, il faut donc se rapporter directement à la biologie et d’elle à la physico-chimie.

L’anatomie humaine étudie l’ensemble des tissus, des éléments et des organismes ; la physiologie en étudie les fonctions par grands systèmes : système osseux, système musculaire, système nerveux, système artériel (sang) système de la respiration, de la nutrition, de la locomotion, de la reproduction, système des fonctions mentales et système des fonctions du travail, des activités, du comportement.

L’homme est normal ou anormal suivant qu’il se rapproche de la moyenne ou s’en éloigne. La tératologie étudie les malformations, la pathologie, les maladies et anomalies de fonctionnement. Il y a ainsi une anatomie et une physiologie pathologique.

La supériorité ne réside ni dans les formes anatomiques, ni dans le mode d’accomplissement des fonctions vitales, ni dans la station verticale qui n’est pas absolument propre à l’homme, puisque la plupart des animaux en possèdent une, ni dans la faculté de parler puisque des mammifères et des oiseaux correspondent entre eux à l’aide d’un langage expressif quoique incomplet, ni même dans l’existence de quelques facultés affectives, dont quelques animaux font encore preuve.

La supériorité réside dans l’intelligence, l’esprit.