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PERDRIEL


Je marchais le long d’une grande avenue, assez éloignée du centre de Paris, mais où l’on voit encore, de loin en loin, quelques boutiques.

C’était le matin ; il faisait beau temps, nous étions au commencement de mai. J’allais nonchalamment, sans songer que j’étais sorti pour gagner de l’appétit par un vif exercice, et mes yeux tombèrent sur le vitrage d’un libraire qui donnait à lire des gazettes et des romans.

Je m’amusai à regarder les affiches ornées d’images qui annonçaient les ouvrages nouveaux ; la dernière surtout m’arrêta. C’était une grande figure de diable peinte au milieu des nuages et entourée d’autres petits diablotins. On voyait au-dessous je ne sais quel sujet allégorique, et puis à l’entour de la lithographie était écrit, s’il m’en souvient, en caractères d’imprimerie assez bizarres : physiologie du diable.

Diable ! me dis-je à moi-même, voilà qui est fort ! Jamais on ne prouva mieux, qu’à propos de l’esprit malin, qu’on