Page:Ouverture de la session législative de Belgique, 1918-1919, Discours du Roi, 22 novembre 1918.djvu/12

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Ici encore l’agression de l’Allemagne nous imposa l’obligation de combattre. Notre armée coloniale fit tout son devoir dans des circonstances souvent très difficiles. Les événements de la guerre d’Afrique, le loyalisme des populations indigènes, les progrès accomplis ont créé entre la Belgique et le Congo d’indestructibles liens. Ainsi que la Belgique l’a solennellement et spontanément proclamé lors de la reprise du Congo, la protection et le bien-être des indigènes demeureront le premier de nos soucis, comme ils sont du reste la condition nécessaire du développement de la colonie ; et nous sommes résolus à nous imposer tous les sacrifices nécessaires pour poursuivre et remplir notre mission civilisatrice en Afrique.

La Nation s’attachera à multiplier dans la colonie les moyens de transport condition essentielle de la mise en valeur de ses immenses richesses naturelles. Elle considère son domaine colonial comme partie intégrante du pays et comme un élément essentiel de son relèvement et de sa grandeur future.

L’opinion publique, trop indifférente autrefois à la vie du dehors, s’absorbait dans la discussion des problèmes internes. Instruite par l’expérience consciente de la position acquise par la Belgique dans le monde, elle s’intéressera désormais, avec une vigilance patriotique, aux questions extérieures et donnera ainsi un appui solide à l’action gouvernementale.


Les puissantes amitiés qui ont entouré la Belgique lui resteront fidèles, j’en ai l’assurance, dans la paix comme elles l’ont été dans les épreuves de la guerre. Elles aideront le pays à reconstituer son outillage et ses approvision-