Page:Ouverture de la session législative de Belgique, 1918-1919, Discours du Roi, 22 novembre 1918.djvu/13

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nements et à restaurer sa vie économiques. La Belgique devra, par ses conventions commerciales avec les grands pays alliés, obtenir d’eux l’accès large et facile de débouchés nouveaux et assurer l’avenir du port d’Anvers.


La Nation rend un hommage éclatant et unanime à tous les pays alliés et associés qui, avec elle, ont mené jusqu’à la victoire cette guerre héroïque pour la défende du Droit et de la Liberté : à la France et l’Empire britannique, à leurs soldats et leurs marins dont les exploits ont fait passer dans le monde des frissons d’admiration ; à la nation américaine, qui a sauvé la Belgique de la famine et dont les fils ont traversé l’océan pour mettre la force au service de la Justice ; à l’Italie, où notre cause a suscité de si ardentes sympathies ; au Japon, à la Serbie qui a tant souffert et lutté.


La communauté des sacrifices, des souffrances et des espérances a cimenté entre eux et nous une amitié et une solidarité morale que le temps n’affaiblira pas.


Messieurs,

Parmi les grandes leçons de cette guerre, il n’en est pas de plus saisissante que le désordre politique et social de nations autrefois prospères. L’ordre est à la base de la vie sociale ; sans lui celle-ci ne peut se développer. Mais l’ordre féconde ne consiste pas dans une soumission forcée ni dans les effets d’une contrainte extérieure ; il doit être