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Page:Ovide - Œuvres choisies (trad. Panckoucke), Les Amours, 1858.djvu/362

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tes forces, et presse de l’éperon les flancs de ton coursier.

Je touche au terme de mon ouvrage. Jeunesse reconnaissante, donne-moi la palme, et ceins mon front du myrte odorant. Autant Podalire s’illustra chez les Grecs dans l’art de guérir, Pyrrhus par sa valeur, Nestor par son éloquence ; autant Calchas fut habile à prédire l’avenir, Télamon à manier les armes, Automédon à conduire un char ; autant j’excelle dans l’art d’aimer. Amants, célébrez votre poète, chantez mes louanges ; que mon nom retentisse dans tout l’univers. Je vous ai donné des armes : Achille en reçut de Vulcain ; par elles il fut vainqueur : sachez vaincre par les miennes. Et que tout amant qui aura triomphé d’une farouche Amazone avec le glaive qu’il reçut de moi inscrive sur ses trophées : "Ovide fut mon maître".

Mais voici qu’à son tour le beau sexe me demande aussi des leçons. C’est à vous, jeunes beautés, que je réserve celles qui vont suivre.