Aller au contenu

Page:Ovide - Œuvres choisies (trad. Panckoucke), Les Amours, 1858.djvu/363

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Je viens d’armer les Grecs contre les Amazones ; il me reste maintenant, Penthésilée, à t’armer contre les Grecs, toi et ta vaillante troupe. Combattez à armes égales, et que la victoire soit au parti que favorisent et la belle Dionée et l’enfant qui, dans son vol, parcourt tout l’univers. Il n’était pas juste de vous exposer sans défense aux attaques d’un ennemi bien armé. Hommes, à ce prix, la victoire serait pour vous un opprobre.

Mais l’un d’entre vous me dira peut-être : "Pourquoi fournir à la vipère de nouveaux venins ? pourquoi livrer le bercail à la louve en furie ? " Cessez de rejeter sur toutes les femmes le crime de quelques-unes. Que chacune soit jugée selon ses œuvres. Si le plus jeune des Atrides a droit de se plaindre d’Hélène, si son frère aîné accuse à juste titre Clytemnestre, la sœur d’Hélène, si, par la scélératesse d’Ériphyle, la fille de Talaïon, Amphiaraos