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LES AMOURS

ÉLÉGIE XIV

À Corinne, sur la perte de ses cheveux.


« Ne teins pas tes cheveux », disais-je à tout instant.
Hélas ! tu n’en as plus à teindre !
Eh ! quels plus beaux cheveux, sans ta faute pourtant ?
À tes pieds ils pouvaient atteindre.
Tu n’osais les peigner, tant ils étaient soyeux :
Tel est le fin tissu des Sères,
Ou le fil qu’Arachné, d’un pied industrieux,
Dévide aux poutres solitaires.