Page:Ovide - Métamorphoses, traduction Gros, 1866.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE VIII. 287 Pourquoi une autre aurait-elle plus de courage que moi ? J’oserais nie jeter à —traversle fer et la flamme. Pour moi, je n’ai besoin ni de flamme ni d’épée. Un cheveu de pourpre de mon père me suffit : plus précieux pour moi que tous les trésors, en couronnant mes désirs, il mettra le comble à mon bonheur. » Tandis qu’elle profère ces paroles, le plus vif aiguillon de l’amour, la nuit survient. L’audacede Scyllagrandit au sein des ténè bres. A peine le sommeil commençait-il à calmer les peines des mortels, elle pénètre en silence près du lit de son père. 0 crime affreux ! elle ravit à l’auteur de sesjours le fatal cheveu. Maîtresse de celte proie impie, elle emporte la dépouille qu’elle doit à un . sacrilège, franchit les portes de la ville, et, à travers les ennemis (tant le servicequ’elle rend aux Cretoislui inspire de confiance ! ), elle va trouver le roi, qui frémit à son aspect. « L’Amour a dicté mon crime, dit-elle.Je suis Scylla, la fille de Nisus. Je te livre ma patrie, mon palais, el je ne veux d’autre récompenseque toi. Pour gage de mon amour, reçois ce cheveu de pourpre. Ce n’est pas seulement un cheveu, c’est mon père que je te livre ; croismoi. » En même temps sa main criminelle offre ce présent à Et cur ullaforetmefortior ? Ire per ignés, Pergladiosausiin ; nequein hoctamenignibusullis. Autgladiisopusest ; opusest mibicrinepalerno. Illemihiest auropretiosior ; illabeatam Purpuraine, voliquemeifacturapotentem. » 80 Taliadiccnti, curarummaximanulrix î\oxinlervenit, tenebrisqueaudaciacrevif. Primaquiesadorât, qua curisfessadiurnis Pectorasomnushabet.Thalamostaciturnapalernos liilral, et (lieufacinus ! )falalinalaparentem Su Crinesuumspoliai ; proedaquepolilanefanda Ferlsecumspoliumseeleris, progressaqueporta Permedioshoslcs(merilisfiduciatanlaest ! ) Pervenitad regem.Quemsic affalapaventem : « Suasilamorfacinus.ProiesegoregiaNisi 00 Scylla, tibitradopatriosquemeosquepénales, Traimianullapeto, nisi te. Capepignusamoris Purpureumcrinem ; necme nuncIraderecrinein, SedpaU’iumlibicredocaput. » Sceleralaque désira