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LE CINQUIÈME SIÈCLE


(TROISIÈME LEÇON)




Messieurs,


Avant de pénétrer dans l’étude des temps barbares, il faut savoir quelles étaient les richesses de l’esprit humain au moment de l’invasion, ce qui devait périr dans ce grand désastre, ce qu’il fallait sauver ; quels vains ornements l’antiquité devait emporter dans son tombeau, quel héritage elle laissait aux peuples modernes. Je m’arrête à la mort de Théodose, à la veille du cinquième siècle, et j’oublie l’Orient, dont le génie ne se fera sentir que par de lointaines influences, pour me renfermer dans l’Occident, où vont se décider les destinées prochaines de l’humanité.

À cette époque où il semble que toute civilisation va finir, on trouve deux civilisations en présence, l’une