Page:Ozanam - Œuvres complètes, 2e éd, tome 01.djvu/28

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Ces notes, dont j’aurai encore à entretenir le lecteur, sont une vraie merveille. Ce ne sont point des chiffons de papier griffonnés à la hâte, ce sont des sommaires tracés avec la plus grande netteté et la plus grande correction, l’écriture est soignée et comme toujours fine et ferme. Tout l’enchaînement des idées s’y trouve. Plusieurs de ces cours ont été faits deux et jusqu’à trois fois, tant Ozanam revenait sur un sujet pour l’approfondir avant d’en faire l’objet d’une publication définitive. Malgré l’extrême intérêt de ces notes, on sent tout ce que sa parole créait quand on compare ce simple trait aux riches développements que les mêmes pensées prenaient en s’exprimant[1]. Cependant je ne doute pas, et c’est l’opinion du respectable abbé Noirot, qu’une partie au moins de ces notes qui ne seront pas publiées dans cette édition ne doive l’être plus tard, car elles contiennent le résultat en général parfaitement intelligible de recherches laborieuses qu’on ne refera pas de sitôt, et une suite de faits et d’idées propres à guider ceux qui étudieront le même sujet. Ce serait certainement remplir les intentions d’Ozanam, qui aspirait surtout à être utile, et attirer, de la part de ceux à qui son enseignement profiterait encore après lui, une bénédiction de plus sur sa mémoire.

Assez souvent parmi les notes on rencontre des passa-

  1. On en pourra juger par la vingtième leçon, dont on a donné les notes à défaut de la sténographie, qui ne s’est pas retrouvée.