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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 2e éd, tome 01.djvu/297

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LA TRADITION LITTERAIRE


(HUITIÈME LEÇON)




Messieurs,


Nous avons vu ce que pouvait encore l’inspiration poétique au cinquième siècle, nous savons comment la majesté de l’épopée se soutint, par un dernier effort, dans les poëmes de Claudien ; comment le théâtre resta populaire et fit revivre la comédie de Plaute dans les scènes joyeuses du Querolus. Ces récits, qui avaient charmé les imaginations polies des anciens, ne lassèrent pas le monde devenu barbare, et longtemps encore les fables mythologiques, chassées du sanctuaire, se réfugieront, se défendront avec une incroyable opiniâtreté dans les mœurs, dans les arts, dans la poésie des nations chrétiennes. Cependant il faut bien reconnaître que l’inspiration antique va s’éteignant de jour en jour.