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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 2e éd, tome 01.djvu/32

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Une masse considérable de notes sur l’Italie montre qu’il était beaucoup plus avancé pour cette partie de sa tâche. Ozanam aimait l’Italie, où le hasard l’avait fait naître, bien que sa vraie patrie fût la France. Il visita l’Italie plusieurs fois ; en 1847, il en revint avec un rapport adressé à M. de Salvandy, alors ministre de l’instruction publique, qui contient d’intéressantes découvertes, et en tête duquel il plaça un savant travail sur les Écoles. Ce voyage fut aussi l’origine d’un discours prononcé dans sa chaire de la Sorbonne, à l’ouverture d’un de ses cours, et dans lequel il traite de la poésie populaire en Italie. La substance de ce discours forme l’introduction à l’ouvrage sur la poésie des frères franciscains. Pendant la dernière et triste visite qu’Ozanam fît à l’Italie durant les années 1852 et 1853, il trouva moyen, qui le croirait ? atteint d’une maladie mortelle et dépérissant chaque jour, d’écrire, à propos de son voyage, des pages comme il savait les écrire ; de faire encore de laborieuses recherches dans les bibliothèques de Florence, de Pise et de Sienne ; de copier, par exemple, plusieurs fragments étendus des sermons de Maurice de Sully, évêque de Paris, en vieux français ; de relever, dans les catalogues de la Magliabecchiana les titres de manuscrits nombreux, et surtout de tracer d’une main affaiblie, mais avec une netteté et une fermeté singulières, le plan d’une histoire de la commune de Milan, qui devait faire partie d’un ouvrage