Page:Ozanam - Œuvres complètes, 2e éd, tome 01.djvu/38

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Enfin, quoi de plus ingénieux que les deux morceaux suivants ? La naïveté de la poésie populaire remplaçant l’échafaudage de la littérature savante, tel est le sujet du premier ; dans l’autre, la sécheresse des questions abstraites de la théologie se traduit par les plus charmants symboles.


« Ainsi, pendant qu’on voit déchoir l’école, la littérature savante, officielle, qui avait des priviléges, qui parlait latin, on voit s’élever derrière elle une littérature populaire. Nous considérons cette décadence avec regret, mais non pas avec désespoir. Un des beaux ouvrages de la mécanique fut l’appareil employé par Fontana pour ériger l’obélisque du Vatican sur la place de Saint-Pierre. Les représentations qu’on en conserve sont encore admirées des savants. Songez si les mécaniciens de Rome durent en faire estime, et avec quel regret ils durent voir démonter ce puissant échafaudage. Mais, quand les dernières solives furent enlevées, on vit dans toute sa majesté et son élégance le grand obélisque, couronné d’une croix avec cette inscription sur sa base : Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat. Nous ne pouvons pas non plus assister avec indifférence à la chute de cet échafaudage de l’école, qui avait servi, en des temps si difficiles, à relever l’art déchu. Mais déjà nous voyons l’art se dégager des