Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/123

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tième siècle, en dehors du progrès de nos jours, la chose qu’ils ont faite n’est digne ni de leur époque ni de leur pays. « Nous protestons encore au nom de ceux même qui ne partagent pas nos croyances, mais qui veulent le développement libre de tous les grands desseins, de toutes les intentions généreuses, de toutes les œuvres utiles. Nous disons que, si les étudiants de Louvain n’avaient pas confiance dans les destinées de l' Université catholique, ils devaient la laisser tomber d’elle-même et l’entourer du moins d’un respectueux silence ; c’était par l’émulation du travail qu’ils devaient chercher à la surpasser, et non pas par de vaines insultes on ne crie que quand on a peur.

« Nous disons, enfin, que, tout en reconnaissant les bienfaits de l’université à laquelle nous appartenons et envers laquelle nous ne serons jamais ingrats, nous envions à nos frères de Belgique le bonheur de pouvoir recevoir le pain de la science d’une main connue, de la même main qui leur distribue le pain de la parole sainte nous leun envions le bonheur de posséder un enseignement fondé sur une base solide, à l’abri de l’incertitude des systèmes de pouvoir entendre parler le langage des lettres humaines sans entendre blasphémer les choses divines de ne pas être obligés, comme nous, d’écouter avec défiance les discours des maîtres et d’en faire deux parts celle de l’erreur et celle de la vérité. « Nous espérons qu’un jour’la France jouira du même bienfait.

« Et en attendant, afin de témoigner de nos sympathies et de nos respects pour l’oeuvre sainte et généreuse des évêques de Belgique, nous nous empressons de prendre des actions pour la soutenir. »

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