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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/24

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prêts à m’aider de leurs conseils et de leurs travaux alors j’ai pense à vous, mes bons amis. Je voudrais vous dire encore bien des choses, mais le départ du porteur de la lettre ne m’en laisse pas le temps. Une autre fois je vous parlerai de ma manière de penser sur le Saint-Simonisme ; il ne prend point ici, et l’on n’en pense généralement pas d’une manière favorable.


Mon petit frère Charlot a écrit à H., mais je n’ai, pas là sa lettre pour l’envoyer.

Adieu, bien des choses aux camarades de Paris ; à vous, chers amis, l’amitié sincère de votre compagnon de collège..

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A l’époque où Ozanam écrivait cette lettre, il venait de sortir du collège depuis peu de mois trop jeune encore pour commencer son droit à Paris, son père, qui le destinait être notaire, le mit dans une étude d’avoué. Le pauvre clerc, qui rêvait toute autre chose, fut très-malheureux et de la besogne qu’il avait à faire et de là mauvaise compagnie qui l’entourait mais il était fils obéissant et il se consolait en apprenant l’allemand ; il commença aussi l’hébreu et lisait énormément. Dans le courant de l’hiver, les saint-simoniens étant venus prêcher avec éclat à Lyon, Ozanam, fidèle-à sa promesse de défendre la vérité, les combattit dans le Précurseur’, journal de Lyon, et écrivit ses Réflexions sur la doctrine de Saint-Simon, petit volume qui parut au mois d’avril.[1]

« Ozanam opposait à cette doctrine antichrétienne et nou-(1)

  1. Œuvres complètes, VII, p. 171.