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XLII
À M. PAUL DE LA PERRIÈRE.
Lyon, l0 mars 1837.


Mon cher ami,

J’ai des remercîments à vous faire, soit pour les services que vous m’avez déjà rendus, soit pour ceux que vous m’offrez encore. Tout autre que vous m’embarrasserait fort par de telles complaisances mais votre amitié est si désintéressée, qu’elle me tient quitte même de toute formule de gratitude ; j’espère du moins qu’elle compte sur le souvenir du cœur, et en ceci elle ne se trompe pas : Souvent je réfléchis à l’inexactitude de ce qu’on dit des affections d’enfance, lorsque je considère les étroites sympathies qui m’ont si fort attaché à vous et à Lallier, qu’avant mon séjour de Paris je n’avais jamais connus.Dieu, qui rapproche les nuages pour en faire jaillir la foudre, est aussi celui qui rapproche les âmes, quand il lui plaît, pour en faire jaillir l’amour. Vous intéresserai-je en vous disant deux mots de