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LXVIII
A M. VELAY.
Lyon, 12 juillet 1840.

Mon cher ami,

Voici une pauvre lettre qui vient timide et honteuse te demander encore une fois excuse pour son paresseux auteur. Si tu l’écoutes jusqu’au bout, peut-être trouveras-tu réponse à quelques-uns de tes justes reproches elle t’apprendra du moins plusieurs choses dont le résultat a été de ruiner singulièrement mes loisirs pour le présent et mes projets pour l’avenir. La bienheureuse arrivée des vacances de Pâques avait, interrompu mon cours et rendu à mes facultés locomotives leur entière liberté, lorsque le besoin de régler quelques affaires de librairie, peut-être aussi de respirer l’atmosphère intellectuelle de Paris, me fit essayer un petit voyage incognito de ce côté ; affaire de trois semaines, distractions dont la santé devait se bien trouver, dépense bien placée, puisqu’il s’agissait surtout de terminer la vente de