Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/72

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par exemple, tu leur entendais dire, pour combattre les miracles, que les lois de la nature sont hors de notre portée, et que par conséquent nous n’en pouvons apprécier les dérogations, et que la résurrection d’un mort n’offrirait rien de miraculeux aux savants d’aujourd’hui ; ami, si tu entendais, si tu voyais tout cela, ne féliciterais-tu pas le christianisme d’avoir de pareils adversaires ?

Courage donc, car nos ennemis sont faibles ; courage, car les docteurs de l’incrédulité pourraient être confondus par le dernier de nos vicaires de campagne ; courage, car l’œuvre de Dieu s’opérera, elle s’opérera par les mains de la jeunesse actuelle, peut-être même par les nôtres.

Pour toi, prépare-toi à la lutte par la pratique de cet Évangile que tu es appelé à défendre. Prie, prie pour nous, qui commençons à prendre carrière et qui te tendons la main avec une grande et fraternelle amitié ; oui, tu as déjà-ici des amis qui ne te connaissent pas, qui t’attendent et qui t’ouvriront leurs bras quand tu viendras te mêler parmi eux.

Vois quelquefois M. Noirot, use de ses conseils, abuse de sa patience. J’ai reçu de lui une excellente lettre.

J’ai achevé de traduire de l’allemand un opuscule curieux de Bergman sur la religion du Thibet. J’ai commencé la version d’un livre thibétain qu’il a traduit en allemand. C’est une genèse, un système