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XXX
A M. FOISSET
Château d’Arminvillers, 8 octobre 1847.

Monsieur et cher ami,

En quittant Rome, je vous écrivis un billet bien laconique mais je me consolais par la pensée de vous adresser à mon retour une longue lettre, où je vous féliciterais tout à mon aise de l’heureuse union dont vous m’aviez donné la nouvelle. J’y portais trop d’intérêt pour l’oublier, j’en ai su le lieu, le jour et l’heure et au moment où le Père Lacordaire bénissait votre bien-aimée fille et votre nouveau fils, au milieu d’une cérémonie où se trouvaient réunis tant d’éloquence, tant de talents et de vertus, si votre émotion paternelle vous eût laissé voir tous ceux qui assistaient par la pensée à ces noces chrétiennes, vous m’auriez aperçu dans le nombre, et j’ose croire que vous ne m’auriez pas vu le moins fervent ni le moins touché. Mon cœur y était pour deux, et si au sortir il m’eût été possible de vous approcher, à travers cette foule affec-