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XXXVI
A M.L’ABBÉ OZANAM.
Paris, 12 et 21 avril 1848.

Mon bon frère,

Au milieu des préoccupations qui remplissent tous mes moments,tous les oublis sont pardonnables et voilà pourquoi j’espère que tu nous excuseras d’être restés cette fois si longtemps sans t’écrire. La semaine dernière a été consacrée aux élections de la garde nationale, qui nous ont pris bien des heures, soit par les réunions préparatoires, soit pour les scrutins. Enfin nos soins n’ont pas été inutiles ; nous avons réussi à faire passer quelques citoyens excellents, et en général cette première épreuve du suffrage universel a tourné au profit de l’ordre en même temps que de la liberté. Maintenant toutes nos sollicitudes se portent sur les élections des représentants du peuple  ; et si, comme je l’espère, nous parvenons à écarter les intrigues, nous avons chance de faire arriver le Père Lacordaire et ce qu’il y a dans le parti républicain de