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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/279

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Il est également, faux que j’aie pris l’initiative de cette controverse et donné le mauvais exemple d’une polémique entre chrétiens. Je n’aurais dit mot si l'Univers ne m’avait pas interpellé dans sa désastreuse dispute sur l’Inquisition. Je détestais ses opinions, je savais le mal qu’il faisait, combien on le désapprouvait à l’archevêché ; il m’avait nommé et mis en demeure de déclarer si je pensais comme lui. Je saisis donc la première occasion de~ marquer que je pensais autrement, mais sans engager une discussion, sans nommer l’Univers, encore moins ses rédacteurs, sans rien faire qui leur donnât le droit d’injures et de personnalités. Je suis si loin de cet esprit de guerre, que j’ai trouvé plus chrétien de ne pas leur répondre ; j’en avais le droit, plusieurs me le conseillaient. Mais pour le bien de la paix j’y ai renoncé, bien dédommagé d’ailleurs par le grand nombre de personnes respectables qui ont exprimé leur indignation de ces attaques. J’ai cru cependant devoir me justifier devant vous, à cause de votre amitié d’abord, et ensuite a cause de ceux de nos amis qui auraient pu partager vos alarmes et à qui je vous prie de communiquer ma lettre.

En ce qui touche M. Ballanche et M. de Chateaubriand, je n’ai pas prétendu les proposer pour modèles. J’ai dit que ces deux noms avaient longtemps soutenu de leur éclat l’école inaugurée ou plutôt relevée par le Génie du Christianisme Nous pou-