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LETTRES DE FRÉDÉRIC OZANAM

VI
A M. L.
Oullins, près de Lyon, 17 Août 1842

Mon cher ami, Depuis quatre jours seulement je suis en vacances, à la campagne chez mon beau-père, où j’ai rejoint ma femme partie avec sa mère. J’étais resté, retenu par les recherches de mon livre futur, et au milieu de cet isolement dont j’avais perdu l’habitude, j’avais hâte d’en finir et d’être ici au moins a la fête de famille du 15 août. Ces longues heures de travail m’excuseront peut-être un peu de mon silence. Mais je m’étais promis de vous réserver un de mes premiers instants de loisir. Causons d’abord de vous et des vôtres. La dernière fois que vous vîntes à Paris, j’eus à peine le temps de vous remercier de votre excellente lettre. On ne pouvait dire des choses plus amicales et plus chrétiennes. J’ai demandé à Dieu cette foi et ce courage dont vous saviez si bien le secret. Hélas mon pauvre ami, vous aussi, vous en avez eu besoin. Je pense que du moins votre enfant continue à se dé-