Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/349

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ait pas dans cette société divisée en un seul parti une seule faction où quelques bouches n’invoquent et ne bénissent le Dieu sauveur ! M. l’archevêque de Paris a gouverné avec une sagesse admirable au milieu de cette tempête. Dans quelque temps on citera son mandement, comme nous citons les prévisions merveilleuses de saint Augustin et de Paul Orose au milieu des invasions. Ce bon et pieux prélat vous aime toujours tendrement. Vous savez combien l’abbé Maret vous est attaché, il est de moitié dans tous mes sentiments pour vous. Oui, les rédacteurs de l’Ère nouvelle ont pu manquer souvent de prudence humaine, mais Dieu ne les a jamais laissés manquer d’amour pour la justice, pour le pauvre peuple, pour votre belle Italie, et pour ses glorieux défenseurs. Mon billet vous parviendra vers le temps de Pâques. Ces saintes solennités ne se passeront pas sans que je vous retrouve par la pensée et par la prière auprès de Celui qui ne connaît pas les distances, et qui rapproche les amis séparés. Je vous demande un souvenir devant lui et je suis du plus profond du cœur, votre dévoué et reconnaissant ami.

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