Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LXIH
À M. DUFIEUX.
Paris, 9 avril 1851.


Mon cher ami,

Votre silence m’inquiète et me fait craindre que madame Dufieux ne soit très-souffrante, et vous-même, cher ami, comment vous soutenez-vous au milieu de tant d’épreuves, vos enfants au moins vous laissent-ils quelque repos ? Pour nous, la divine Providence nous traite cette année avec ménagement, comme des chrétiens faibles. J’espère qu’avec le printemps, je pourrai me remettre sérieusement au travail, et j’en ai bien besoin pour échapper par l’étude aux misérables querelles qui nous divisent. Jamais peut-être les dissentiments ne turent plus violents et plus implacables. Quand je vois les partis monarchiques dont la fusion devait, disait-on, restaurer la société française, se déchaîner si cruellement, et les Orléanistes, eux-mêmes, se diviser à ce point que leurs récriminations remplissent