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LXXVI
À M. H.
Paris, 16 juin 1852.

Mon cher ami,

Pardonnez-moi d’abord de. vous avoir laissé si longtemps sans réponse votre amitié ne me trouvera que trop excusable. Quand vous me vîntes serrer la main, j’étais déjà très-souffrant ; mais je ne faisais que commencer une grave maladie. Quinze jours après, et à la suite d’une fièvre opiniâtre, se déclara une pleurésie d’un caractère dangereux, qui pouvait me faire un mauvais parti, si l’habileté et la tendresse de mon frère, les soins de toute ma famille, les prières de mes amis, et enfin la miséricorde de Dieu, n’avaient arrêté les progrès du mal. À cette violente crise a succédé une longue convalescence, et je suis encore si peu rétabli, qu’on va me faire partir pour les eaux des Pyrénées ; ensuite je passerai l’automne au bord de la mer, puis peut-être l’hiver dans le Midi. C’est un grand malheur pour moi de voir ainsi tous mes