de votre père, et le frère de votre sœur ? Nous espérons que vous ne diminuerez rien de cette affection que vous nous rendiez. Vous êtes trop bon pour ne pas conserver un peu d’attachement aux pauvres pèlerins d’Italie ; si Dieu les ramène, hélas bien délabrés, bien arriérés de carrière et d’esprit après une si longue absence. Nous vous apprendrons du moins, car les vieilles gens ont toujours la prétention d’apprendre aux jeunes, que tous les chagrins d’esprit, de carrière et même de santé, ont une consolation infinie dans la tendresse chrétienne.
Mais pourquoi mêler ici, de tristes images ? J’ai sur ma table d’admirables branches de myrte, cueillies dans les buissons qui décorent ces bords heureux de la Méditerranée. Ces rameaux sont tout blancs d’une neige de fleurs, et je ne me lasse pas d’en admirer la délicatesse et d’en respirer le parfum. Nous voudrions pouvoir envoyer une de nos branches à la jeune épousée qui la porterait avec tant de grâce. Mais, à vrai dire, cette fleur enivrante et légère, sur laquelle il ne faut pas souffler, est bien le symbole des amours profanes. Nous voulons à notre ami, à celle qui va partager sa vie, des joies plus durables les vœux de vos amis, les mérites de vos parents vous tressent une couronne qui ne se flétrira pas. Mes amitiés à Cochin, puisqu’il a trempé dans cette mauvaise action.