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XX
A M.FOISSET.
Paris, 7 août 1845.

Monsieur et cher ami,

Mes amis ont beaucoup faire cette année pour m’aider à remercier Dieu. Après tant de faveurs qui fixaient ma vocation dans ce monde, qui mettaient fin à la dispersion de ma famille, un bienfait nouveau est venu me faire connaître la plus grande joie probablement qu’on puisse éprouver ici-bas : je suis père ! Nous avions beaucoup prié, nous faisions prier encore, jamais nous n’avions plus senti le besoin d’une assistance divine Nous avons été exaucés au delà de nos espérances. Ab monsieur, que ! moment que celui où j’ai entendu le premier cri de mon enfant où j’ai vu cette petite créature, mais cette créature immortelle, que Dieu remettait entre mes mains ! qui m’apportait tant de douceurs et aussi tant d’obligations Avec quelle impatience j’ai vu venir l’heure de son baptême ! Nous lui avons donné le nom de Marie, qui était celui de ma mère, et en mémoire de la