siècle devait voir tant d’incomparables et illustres personnes ne pas dédaigner de pâlir, elles aussi, sur les livres saints et les grands docteurs de l’Église. Les femmes chrétiennes sont donc déjà en possession de ces deux grands rôles qu’elles conserveront jusqu’à la fin le rôle d’inspirer et celui de concilier.
Mais, si elles ont l’avantage dans la science, il est à craindre qu’elles ne le perdent dans l’art et dans la poésie. En effet, les femmes ont si souvent et si dangereusement inspiré les sculpteurs et les poëtes païens, que le christianisme semble devoir chercher à effacer pour toujours ces images qui parlent trop à l’imagination, aux sens émus ; etpourtant il rien fut pas ainsi ; si nous pénétrons dans les catacombes, c’est-à-dire dans les lieux les plus austères que le christianisme ait habités, au milieu de tous ces souvenirs de la persécution et des menaces des satellites qui sont déjà peut-être à l’entrée, et qui,’tout à l’heure, vont mettre la main sur le prêtre à l’autel et sur les fidèles qui l’entourent, nous verrons, à la clarté des flambeaux et des lampes, un certain nombre de peintures qui décorent le sanctuaire et se développent en guirlandes autour des autels. Le sujet de ces peintures, nous le dirons une autre fois mais j’en remarque une qui est là plus fréquente, avec celle du bon Pasteur, c’est celle qu’ils appelaient l’Orante : c’est une femme en prière, seule, les bras en croix, quel-