Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/333

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la nature semble les avoir jetés d’une seule pièce ? Les historiens des siècles passés ne comptent que les sept merveilles du monde ; mais qui les tiendra désormais pour des merveilles, quand il aura vu dans une seule ville tant de choses surprenantes ? On dira vrai, si l’on déclare que Rome entière est un miracle[1]. ...» Les rois francs adoptent la même politique réparatrice, ils habitent le palais de Julien, Chilpéric rebâtit un cirque à Soissons.

V. D’ailleurs les villes ne peuvent pas périr ; elles sont défendues non-seulement par leurs évêques, mais par le saint qui repose dans leur cathédrale. Saint Martin, à Tours à Orléans, saint Aignan à Poitiers, saint Hilaire. — L’Église, comme toutes les puissances civilisatrices, ne conserve pas seulement les villes, elle en bâtit. — Les abbayes deviennent le noyau des cités nouvelles : Fulde et Saint-Gall.

VI. Les villes, berceau de l’industrie. — Rome : les neuf corporations de Numa. Collèges d’ouvriers sous les empereurs. — Traces aux temps barbares. — Transformation. — L’ouvrier chrétien. — Saint Éloi confié à Abbon, orfèvre et chargé des monnaies royales à Limoges. — Il vient à Paris. — La chaise de Dagobert. — Les châsses. Les livres sur un rayon : il travaille un li-

  1. Cassiod. Variorum, VII, 15, Formula ad praefectum urbis de architecto publicorum.