Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/385

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ment public[1]. Parmi les maîtres les plus vantés de ce temps, on distinguait le grammairien Honorius, dont nous avons des vers. A la fin du septième siècle[2], un lettre de Ravenne, nommé Johannice, eut le dangereux honneur d’exciter d’abord l’admiration, ensuite l’inquiétude de la cour de Constantinople. Plus tard, quand au gouvernement des exarques succéda la puissance des archevêques, leur historien Agnellus fait assez voir, par les longues harangues dont il enrichit sa chronique, et par ses nombreuses réminiscences de l’antiquité, qu’il a fréquenté les leçons des grammairiens[3]. En effet, quatre diplomes de Ravenne, de 984 à 1056, mentionnent des maîtres d’école ; et il est permis de les tenir pour laïques, puisque ces actes ne leur donnent point la qualité de clercs, qu’on ne manquait pas de prendre quand on y avait droit[4]. Mais rien ne montre mieux l’opiniâtreté de l’enseignement

  1. Fabri, Le sagre memorie di Ravenna antica. Ciampini, Vetera monumenta .Fortunat, Vita S. Martini,prolog.

    Parvula grammaticae lambens refluamina guttae,
    Rhetoricœ exiguum praelibans gurgitis haustum,
    Cote ex juridica cui vix rubigo recessit.

  2. Rescriptum Honorii Scholastici contra epistolas exhortatorias Senecae, apud Mabillon, Analecta, t.I, 364, 365.
  3. Agnellus, lib. Pontif. apud Muratori,. Script., II, p. 1, 151, etc
  4. Fantuzzi, Monum. Rav., I, 215, anno 984 «Heredes quondam Johannis de Leo magister. » Id., 229, anno 1002 « Filii quondam Johannis magister.» Id., II, 60, anno 1023 « Petrus Scholasticus» . Id., 1, 69, anno 1036 « Arardus Scholasticus » .