Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/74

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les écrits de saint Justin, nous voyons que, le dimanche, les fidèles né se séparaient pas sans avoir quêté pour les pauvres. Chez saint Cyprien et chez les autres jusqu’à saint Léon, on, voit que les collectes s’accomplirent régulièrement jusqu’à l’établissement des diaconies romaines. Alors apparaît un plus vaste système de bienfaisance publique car ces diacres de Rome ont chacun à visiter deux des quartiers de —cette grande ville, et chacun a son registre sur lequel les pauvres sont inscrits, avec mention de leurs titres à la générosité chrétienne et toutes les précautions d’une administration régulière. Je vous rappellerai seulement l’admirable histoire de saint Laurent pressé d’e livrer au préfet de la ville les trésors de l’Église, il promit de les livrer dans trois jours ; les trois jours écoulés le préfet, étant venu au lieu marqué, trouva sous des portiques un nombre infini de pauvres, d’estropiés-, de misérables, que Laurent lui présenta comme les vases sacrés et les richesses.de l’Église romaine.

Il y avait de plus des secours collectifs, et, dé bonne heure, on voit commencer les hôpitaux, asiles ouverts à toutes les misères, et à toutes les infirmités humaines. Ces institutions sont déjà mentionnées dans une loi de Justinien comme anciennes; c’est ce qui résulte, d’ailleurs, d’un canon qui se trouve ordinairement à la suite du concile de Nicée et qui présente l’état de la législation et des mœurs