Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/75

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en Orient dès la plus haute antiquité chrétienne « Que dans toutes les villes des maisons soient choisies afin de servir d’hospices pour les étrangers, les pauvres, les malades. Si les biens de l’Eglise ne suffisent, pas à ces dépenses, que l’évêque fasse recueillir par’les diacres de continuelles aumônes, que les fidèles donneront selon leur pouvoir. Et, ainsi, qu’il soutienne nos frères pauvres, malades et étrangers ; car il est leur mandataire et leur économe. Cette œuvre obtient la rémission de beaucoup de péchés, et de toutes, c’est celle qui met l’homme le plus près de Dieu[1]. »

Ainsi vous voyez les hôpitaux s’ouvrir d’un bout à l’autre de l’empire romain, et, s’ils sont déjà si multipliés en Orient, l’Occident n’en manquera pas. Deux personnages illustres, une dame romaine, Fabiola, descendante des Fabius, et Pammachius, aussi descendant de sénateurs, se donneront à Dieu vendront, tous leurs biens, et élèveront, l’une, un hôpital de malades dans Rome, l’autre, un hospice de pauvres à Ostie. Après la mort de Pauline, sa femme, Pammachius, au lieu de répandre des fleurs sur sa tombe, avait répandu les parfums de l’aumône. Saint Jérôme, du fond de son désert, lui écrit : il loue sa charité, mais il ne lui dit pas qu’il en a fait assez : loin de là : « J’apprends que

  1. Conc Nicoeni, can. 70.