expiations pour le murmure, pour la violation du silence, pour l’oubli d’un signe de croix, les crimes des laïques sont l’idolâtrie, l’homicide, l’adultère, l’inceste, la fornication, le vol, le parjure et l’ivresse. Le clerc qui frappe un homme jusqu’à effusion de sang fera pénitence pendant un an ; le laïque, quarante jours. Ce maître si dur pour les forts, pour ceux qui ont la science, qui ont la paix du désert, devient tout à coup condescendant pour ceux qui vivent dans les tentations d’un siècle violent, pour les ignorants et les faibles[1]. Enfin, s’il est vrai, que saint Colomban défendit avec opiniâtreté, quelquefois avec emportement, l’usage de l’Irlande en ce qui touchait la célébration de la Pâque ; si, dans ses lettres, il exhorte sévèrement Boniface IV à faire son devoir de pape, et à prendre garde que le juge des pasteurs ne le trouve endormi, cette hardiesse n’a rien qui puisse étonner, quand on connaît la liberté du langage des saints, l’éloquence désordonnée du septième siècle
- ↑ Opera S. Columbani, Biblioth. Patr. Max , XIII. Ibid., Epistola
ad Fedolium :
Accipe, quaeso
Nunc bipedali
Condita versu
Carminulorum
Munera parva
Inclyta vates,
Nomine Sappho,
Versibus istis
Dulce solebat
Edere Carmen.
Vive, vale laetus, tristisque memento senecte