Westphaliens demandèrent la paix et la reçurent une seconde fois les vainqueurs connurent qu’ils auraient besoin d’une longue patience.
Champ de mai de Paderborn. 777.
En effet, la nouvelle étant venue que le roi repassait les Alpes afin de réprimer le soulèvement des Lombards du Frioul, les Saxons reprirent les armes, s’emparèrent par stratagème d’Éresburg, dont ils rasèrent les retranchements, et assiégèrent Sigeburg. Mais ces bandes irrégulières n’avaient ni la science ni la discipline des combats. Les pierres que leurs machines faisaient pleuvoir retombaient sur leurs têtes ; ils crurent voir dans les airs des, boucliers de feu qui protégeaient la garnison[1] . L’épouvante se mit dans leur camp une sortie vigoureuse acheva la déroute. En même temps Charles revint d’Italie, tint l’assemblée ordinaire à Worms, et s’avança jusqu’à la Lippe, où il ne
- ↑ Eginhard, Annales, ad ann. 776, et surtout Annales Francorum et Annales Bertiniani : Et, Deo volonté, petrariae quas praeparaverant plus illis damnum fecerunt quam illis qui-infra castrum residebant. Videntibus multis tam a foris, quam etiam et deintus, ex quibus multi manent usque adhuc ; et dicunt vidisse se instar duorum scutorum colore rubeo flammantes et agitantes supra ipsam ecclesiam. » Suivant ce récit, la terreur panique des Saxons se déclara sous tes murs d’Éresburg ; mais, selon toutes les chroniques, Éresburg fut pris et Sigeburg sauvé. Je conjecture donc qu’il y a eu confusion de lieu. Cf. Regino, Chronic. Saxon., ad ann. 776.
Saxons. C’est un des rares passages où la sécheresse du récit s’anime et prend couleur.
Pars subvectat onus viridi ;. simul utraque fœni.
Sic introgressi Francorum castra dolosi,
Quod vi non poterant egerunt arte. Sed olim
Est dictum : « Dolus an virtus quis in hoste requirat ? »