les études, n’avait pas cru son œuvre finie au moment où il avait répandu l’eau sur le front de Clovis. Ses entrètiens et ses lettres continuaient l’éducation du Sicambre. Il le consolait de la mort de sa sœur Albonède, en le rappelant aux soins du gouvernement. A la suite d’une victoire, qui fut probablement celle de Vouillé, il lui écrivait : « Une grande nouvelle est venue jusqu’à nous on nous annonce que vous avez fait une heureuse épreuve du métier des armes. Ce n’est pas la première fois que vous —vous montrez tel que vos pères furent toujours. Ce qui importe, c’est que le jugement de Dieu ne vous abandonne pas. Choisissez des conseillers qui soutiennent la gloire de votre nom;honorez vos évéques, et recourez en tout temps à leurs avis. Si vous êtes d’accord avec eux, votre gouvernement n’en deviendra que plus fort. Relevez les citoyens opprimés, soulagez les affligés, secourez les veuves, nourrissez les orphelins, afin que tous vous aiment en même temps qu’ils vous craignent. Que la justice soit sur votre bouche, sans rien attendre des pauvres et des étrangers car vous ne devez. pas recevoir de présents. Que votre prétoire soit ouvert à tous, et que nul n’en sorte le cœur triste. Que vos richesses héréditaires servent à racheter des captifs et à les délivrer de l’esclavage. Si quelqu’un paraît devant vous, qu’il ne se sente pas étranger. Plaisantez avec les jeunes gens, délibérez avec les
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