germanique, qui trouvaient leur honneur et leur plaisir à lui former un cortège et à s’instruire de ses leçons. Enfin venaient les vassaux et les serviteurs, que chacun s’efforçait d’avoir en aussi grand nombre qu’il en pouvait nourrir et gouverner. Cette pompe journalière du palais devenait plus solennelle quand les plaids de chaque année réunissaient autour du prince tout ce qu’il y avait de grand dans l’Église et dans l’État. « C’était l’usage de ce temps de tenir chaque année deux assemblées. L’une avait pour objet le règlement général des affaires du royaume. On y convoquait l’universalité des grands, ecclésiastiques et laïques ; les seigneurs y venaient donner leur avis, et les hommes d’un rang inférieur venaient le prendre et l’exécuter, bien qu’on les consultât quelquefois, afin qu’ils apportassent, non l’appui de l’autorité, mais la lumière de leur intelligence. On ne convoquait à la seconde assemblée que les principaux seigneurs et conseillers, pour traiter d’avance des affaires de l’année qui allait s’ouvrir. Les décisions qu’on y prenait restaient secrètes jusqu’au plaid général, où les questions devaient être débattues comme si personne n’en avait déjà traité. Si ceux qui délibéraient en exprimaient le désir, le roi se rendait au milieu d’eux, y restait aussi longtemps qu’on le voulait ; et là ils lui rapportaient, avec familiarité, ce qu’ils pensaient de toutes choses. Quand le temps
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