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nous n’avons assurément pas la présomption de l’expliquer[1].

Ce qu’il y avait de séreux dans l’école de Toulouse. — Religion. — Les deux bibliothèques de l’église.

Arrivée à ce point, il semble que l’école de Toulouse ne soit plus qu’un refuge de gens de’lettres en délire ; et on a peine à croire Virgile, quand il cite des ouvrages entiers composés par les Cicérons et les Lucains de son temps, dans ce prodigieux système de grammaire, d’orthographe et de versification. Toutefois, sous tant de puérilités, on finit par découvrir des pensées plus graves, des croyances religieuses, des doctrines philosophiques. Virgile est chrétien : en adressant au diacre Germain ses lettres sur les parties du discours, il lui demande des prières; c’est au service de la loi divine qu’il veut mettre toute l’éloquence et tout le savoir des hommes. Si donc, dans l’étude des choses humaines, quelques difficultés se soulèvent contre les antiques doctrines des Hébreux, il faut que les oracles de la terre se taisent devant ceux du ciel. Car, dit-il, ceux-là font un emploi misérable

  1. Virgilius, Epistol., p. 9 « Quod graece dicitur Thronus, unde et qui in eo sedet thors, id est rex, nominatur. » P.13, Charaxare ; p. 94, Anthropeus ; p. 97, Catizo ; p. 89 : «Quia de usitatis praepositionibus usitatus sermo pene pueris philosophorum est, idcirco et inusitatas praepositiones ex quarto philosophicae latinitatis sumamus. » It faudrait citer tout l’Epitome II, de Scinderatione phonorum p. 100 et suivantes, et l’Epitome III, de Metris . Voici le commencement de l’enigme de Virgile. Epistolog. p. 94 « Vastum personet ponticum ponto : ex natum naturo natum naturam nataturus terni terna flumen fontes fronda ex una undatim daturi sepna semper atur aspir... »