Les écoles monastiques.
En même temps commençaient les écoles monastiques, et nulle part les monastères n’étaient mieux préparés à devenir l’asile des lettres que dans ce pays des Francs, où l’on avait l’exemple des savantes abbaye~ de Lérins et de Saint-Victor. Les saines traditions de l’enseignement s’y propageaient avec celles de la vie cénobitique. Augendus, abbé de Condat, enseigne à ses disciples les deux langues grecque et latine ; et, quand il meurt en 510, Avitus, de Vienne, s’inquiète du danger qui menace une école si célèbre, et conjure le prêtre Viventiol de la soutenir. Un siècle plus tard, au monastère de Saint-Hilaire de Poitiers, on trouve l’enseignement des arts libéraux poussé à ce-point, que le cours des études y dure sept ans : les deux premières années sont consacrées aux exercices qui ouvrent l’intelligence cinq ans de travail la fécondent, et mettent le disciple en état de s’asseoir parmi les maîtres, L’école de Fontenelle, en Normandie, compte jusqu’à trois cents élèves celles de Saint-Médard de Soissons, de Sithiu, d’Issoire, sont louées comme autant de pépinières d’évêques et de moines savants.
écoles d’Athènes, à son ami S. Grégoire de Nysse (Gregorii Nazianzeni Epist. 50). Fortunat, Carmin., lib. II, 8 :
In medio Germanus adcst, antistes honore,
Qui regit hinc juvenes,subrigit inde senes.
Rapprochez de ce texte le testament de l'’éveque Bertramm rapporté par Duboulay, Hist. universit. t.I, 35 « Ille (Germanus) me dulcissime enutrivit, et in sua sancta oratione ad sacerdotii honorem perduxit. »