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L’enseignement du palais était ecclésiastique et laïque.

Tout s’accorde en effet à prouver l’existence de l’école du palais pendant la période mérovingienne, avec un enseignement qui préparait ses disciples, selon leur vocation, à tous les devoirs de la vie religieuse ou de la vie publique. Au sixième siècle, l’Aquitain Aredius est recommandé au très-excellent roi Théodebert pour recevoir l’éducation du palais, et finit par devenir le fondateur de l’abbaye de Saint-Yrier. Le Franc Gogo fait l’admiration de la cour par son courage à braver un buffle, à le frapper entre les deux cornes, autant que par son éloquence, qui ravit les applaudissements de l’école. Au septième siècle, la famille de saint Lambert le confie à l’évêque d’Utrecht, « pour l’initier aux doctrines saintes et aux règles monastiques parmi les élèves du palais. » En même temps, saint Wandrille, admis auprès du roi Dagobert, est formé « à tous les exercices militaires, à toutes les études qui

    patrum merita, principis dignationem etiam adolescentulis assignant : cœteris robustioribus ac jampridem » probatis aggregantur, haec rubor inter comites adspici. Sur la coutume de la Recommandation il faut consulter un savant mémoire de M. Naudet, Mém. de l’Acad. des Inscriptions, t VIII, p. 420. Eginhard, de Vita Caroli M. 22 : « Exercebatur assidue equitando ac venando, quod illi gentilium quia vix ulla in terris natio invenitur, que in hac arte Francis possit aequari. » Vita S. Désiderii Cadurcensis, Vita S. Ebrulfi, ubi supra, Vita S. Chlodulfi Mabillon, A SS O.S.B. Sec. II, p. 1043. Vita S Geremari, ibid., p. 475 : « Hunc siquidem genitores velut unicum filium tenere diligentes, tradiderunt scholis erudiendum. Audivit famam sanctitatis ejus atque prudentiae rex Dagobertus, mittensque nuntios, accersivit eum in palatio suo. Et videns eum elegantem et doctum in verbis et sapientem in consiliis, praefecit eum consiliis suis. » Vita S. Boniti, loco citato eum.