surtout à un homme du Midi, de race gallo-romaine, qui ne se déut jamais d’un reste d’admiration pour l’antiquité, qui rebâtit les murs et les portes de sa ville épiscopale,. non pas à la manière barbare, mais, selon la remarque de son biographe, avec des pierres larges et polies, selon la coutume des anciens. Il avait aussi élevé beaucoup d’églises et de monastères, et particulièrement un oratoire d’une architecture si merveilleuse, « qu’en entrant dans ce beau lieu on ne pouvait se défendre de tomber en prières, et de se croire en possession du paradis. [1]
- ↑ Vita S. Desiderii, ap. D. Bouquet, III, 527. Herchenfredae
epistola, ap,Gallia christiana t. II, p. 461. Les auteurs de
l’Histoire littéraire de France avaient déjà remarqué cette correspondance
dont le P. Pitra fait bien sentir le charme(Hist. de
S. Léger, p. 51).Epistola Sulpicii Bituricensis ad Desiderium
apud Duchesne, p. 882. On n’avait pas remarqué que cette lettre
finissait par des hexamètres probablement mutilés ; on les a imprimés
sans distinction de vers et comme un fragment de prose; il faut les restituer ainsi :
« Auctorem coeli praesumimus postulare. »
Ut vestram jubeat praetendere vitam
Cursibus annorum dignetur tempore longo,
Cujus nunc locuples servatur nomine mundus,
Et diu ( ?) firmantur nutantia culmina rerum
Vel dilapsa magis...solidata resurgentDesiderius Dadoni, ap. Duchesne. p. 878. Idem, Abboni, p. 879 « Optarem frequenter, si possibilitas arrideret, vestris interesse colloquiis, ut, sicut nos sub seculi habitu, in contubernio sorenissimi Frotharii (Clotharii II ?) principis, mutuis solebamus revelare tabellis, ita jam nunc illa ad plenum, deposita vanitate, dulcia liceret Christi ruminare praecepta. » Vita S. Desiderii :« Quadris ac dedolatis lapidibus’ non nostro quidem gallicano more, sed sicut antiquorum murorum ambitus magnis quadrisque saxis exstrui solet fundamentis. » « Quo loco, dum mens desiderantis ita ingrediens refovetur, ac si partem paradisi se occupasse gratulatur. »