la lignée duquel vous descendez, fut puissant en « paroles ; il conquit la terre, il gouverna les fidèles. Telle était sa bénignité selon Dieu, que non seulement il paraissait juste dans ses œuvres, mais qu’il vivait comme un pontife dans le siècle : il donna des lois au Francs et bâtit des églises. Vous donc, mon très-doux seigneur, puisque vos pères ont eu tant de sagesse et de doctrine, conduisez-vous en toutes choses comme il convient à un roi. Que jamais la colère ne soit maîtresse de votre âme et si quelque chose est arrivé qui émeuve votre cœur, qu’il se hâte de s’ouvrir à la paix ! —En tout temps, ô roi très illustre des Francs et mon doux fils, aimez Dieu, craignez-le ; croyez-le toujours présent, quoique invisible aux regards humains. Gardez-vous des flatteurs, mais attachez-vous à qui vous dit la vérite. Apaisez doucement les clameurs du peuple, et corrigez sévèrement les mauvais juges. Gardez à une seule épouse la foi du lit nuptial. Prononcez avec sagesse, interrogez avec prudence ; n’ayez pas honte de demander ce que vous ne savez pas. Que votre intention soit toujours droite, votre parole inviolable. Sachez que nul ne peut être fidèle au roi dont la parole n’est pas sûre. Gouvernez ce qui reste de la race des Francs, je veux dire leurs fils, non pas avec la dureté d’un tyran, mais avec l’affection d’un père.–Ce peu de mots que je viens d’écrire excédait de beau-
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