gne est fondé ; envoyez-y des frères qui le conservent et y demeurent ; car déjà je n’y faisais plus de profit et même par le trop grand honneur qu’on m’y rend, je crains d’y perdre plus que je n’y gagnerais. » Or saint François, entendant toute la suite des choses que Dieu avait opérées par frère Bernard, rendit grâce à Dieu, qui avait ainsi commencé à étendre les pauvres disciples de la Croix. Alors il envoya de ses compagnons à Bologne et en Lombardie, et ceux-ci fondèrent beaucoup de couvents en divers pays.
Le véritable serviteur du Christ, saint François, fut en certaines choses comme un autre Christ donné au monde, pour le salut des hommes. Et c’est pourquoi Dieu le Père voulut qu’il fût, en beaucoup de points, conforme et semblable à son fils Jésus-Christ, ainsi qu’on l’a vu par le vénérable collège des douze compagnons de saint François, par l’admirable mystère de ses sacrés stigmates, et par le jeûne continuel du saint carême qu’il fit de la manière qu’on va dire.